Synopsis
François Dervieux a vingt ans en mai 68. Poète à ses heures perdues, il participe aux barricades, marchant avec sa bande au milieu des autres manifestants, lançant de temps en temps un pavé, une bombe lacrymogène esseulée, en direction de lointains CRS, se cachant derrière les carcasses de voitures retournées... Un soir, il est blessé à la main, puis coursé par un groupe de CRS à travers les rues, sous les porches, sur les toits, où il s'est caché en attendant de pouvoir rentrer se réfugier chez sa soeur. Il rêve aux révolutions précédentes, celle de 1789, de 1848, refait le monde avec ses amis, vit dans un présent permanent, squattant l'appartement d'un ami (héritage d'un père disparu), et fume de l'opium. Lors d'une fête, il rencontre Lilie, et en tombe amoureux. Elle est sculptrice et travaille dans un atelier de moulage pour gagner sa vie. Ils vivent en communauté, dans l'appartement de leur ami, et noient les désillusions de mai dans l'opium. Petit à petit, Lilie s'interroge sur son avenir et celui de leur couple, qui n'a pas même son propre toit. Quand son patron lui demande de poser pour lui, elle accepte. Et, lorsqu'il lui propose de le rejoindre aux États-Unis (où il a des ouvertures professionnelles et artistiques), bien qu'encore amoureuse de François, elle accepte à nouveau. François, noyant cet abandon dans la drogue, meurt dans son sommeil.
© LES FICHES DU CINEMA 2005