Cesky sen (2004) Vit Klusák, Filip Remunda

Un rêve tchèque

Pays de productionRépublique Tchèque
Sortie en France09 novembre 2005
Procédé image35 mm - Couleur
Durée87 mn
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Générique technique

RéalisateurVit Klusák
RéalisateurFilip Remunda
Société de production Ceská Televize
Société de production FAMU - Film and TV School of Academy of Performing Arts (Prague)
Société de production Hypermarket Films (Prague)
ProducteurVit Klusák
ProducteurFilip Remunda
Producteur exécutifFilip Cermak
Distributeur d'origine ID Distribution (Paris)
Directeur de la photographieVit Klusák
Compositeur de la musique originaleHynek Schneider
MonteurZdenek Marek

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Dans la bande-annonce qui sert de préambule au film, deux drôles de zigues s'avancent vers une caméra en vision subjective. Le contre-champ les découvre : ils s'expliquent. Le terrain vague sur lequel ils se trouvent va accueillir la façade d'un supermarché fictif. Ils filmeront les démarches permettant d'attirer le plus de monde à l'ouverture de leur faux magasin. Et Un rêve tchèque constituera leur film de fin d'études. Pourquoi tout cela ? Ils espèrent bien que le film répondra à cette question ! Première étape : se transformer en commerciaux crédibles : rasage, "coiffage" et... "Hugo-Bossage" ! Car, premier éclat de rire : la marque Hugo Boss accepte de prêter ses vêtements, à la condition que son logo apparaisse dix secondes à l'écran (un vendeur ouvrira donc sa veste pour montrer l'étiquette !). Aucun "floutage", aucune censure ! Deuxième étape : trouver une boîte de pub intéressée par l'idée de vendre des produits qui n'existent pas (on prendra donc des photos de packagings imaginaires !). Ils la trouvent, mais elle refuse de mentir : la promo sera basée sur "ne venez pas", "ne dépensez pas, ouverture le 31 mai à 10 h" ! Ces méthodes improbables excitent le public. L'affichage est partout. Les spots radio et télé sont calibrés sur mesure. Lors de tests sur des panels de clients potentiels, on apprend qu'un appareil ophtalmologique a été détourné pour capter la direction des regards sur un prospectus, statistiques à la clé ! Les clients ne sont pas seuls dans la ligne de mire de Klusak et Remunda. Les contradictions des acteurs de l'économie sont pareillement dévoilées (une main vient parfois masquer l'objectif de la caméra), bien que le fameux "en pub, on ne ment pas", lâché par un jeune en treillis et casquette hardcore, redore plutôt le blason des directeurs de pub ! Un bon tiers du film est réservé à la découverte finale, lorsque les clients (4 000 dans la journée, plus de la moitié à l'ouverture !) découvrent la supercherie. Certains en rient (furtivement), des vieux en béquilles se débattent sur les 300 mètres qui séparent le parking de la façade, onze équipes de tournage sont là pour les interviewer. Des choses se disent. Les gens sont outrés mais pacifiques. Ils savaient, soi-disant, tout à l'avance ; mais réfléchissent à ce qui a pu les faire arriver là. Le phénomène se propage dans les médias, les journaux, la politique. Et si cette façade c'était l'Europe ? Des promesses et rien qui change : un beau matin d'éclipse, les Tchèques font toujours la queue devant un supermarché.
© LES FICHES DU CINEMA 2005
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