La Fragile armada (2004) Jacques Kebadian, Joani Hocquenghem

Pays de productionFrance
Sortie en France16 novembre 2005
Durée144 mn
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Générique technique

RéalisateurJacques Kebadian
RéalisateurJoani Hocquenghem
ScénaristeJacques Kebadian
ScénaristeJoani Hocquenghem
Société de production Play Film
ProducteurMahmoud Chokrollahi
Distributeur d'origine Promenades Films (Paris)
Directeur de la photographieJacques Kebadian
Directeur de la photographieCamille Ponsin
Ingénieur du sonJacques Kebadian
MonteurIsabelle Ouzounian
MonteurJacques Kebadian

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

L'histoire commence dans un lointain village du Chiapas, au Mexique. Plusieurs personnes sont rassemblées en vue d'un long voyage. Chaque communauté zapatiste s'est choisie des délégués encagoulés, parmi lesquels on retrouve la figure désormais internationalement connue du Sous-Commandant Marcos. Ils ont choisi de se déplacer sans armes (d'où le terme de "fragile armada") pour se rendre à Mexico et se faire entendre de ceux "qui ont une grande bouche mais n'ont pas d'oreilles" (selon les mots justes d'une oratrice zapatiste), autrement dit les différentes autorités politiques de cette capitale. Ils font une première étape à San Cristobal le 25 février 2001, sept ans après avoir occupé la ville par la force, et s'être ainsi fait connaître du monde entier. Chacune de leurs étapes sera ainsi une grande ville d'un État mexicain, et sera l'occasion pour eux de rencontrer les autres habitants du pays, en leur exposant leur situation. Jacques Kebadian et Joani Hocquenghem ont suivi cette marche qui s'effectue en bus, conduisant aussi de nombreux sympathisants d'âges et nationalités divers. La caméra suit les interventions des zapatistes devant une foule de personnes qui attendaient leur venue. Au sein de celle-ci, on retrouve régulièrement des personnages auxquels on s'attache rapidement, puisque l'on partage avec eux ce voyage : Angel, un instituteur, et sa fille Karem, Rogelio, étudiant militant et contestataire, etc. Ils nous parlent et nous expliquent la situation, ainsi que leurs sentiments face à ce qu'ils vivent. Ces derniers sont également les passagers du bus qu'ont emprunté les cinéastes au cours des quatorze jours de tournage-voyage. Là est la limite et la grande faiblesse de ce documentaire. En effet, ce film aurait pu être l'occasion d'un "véritable voyage initiatique à travers un portrait du Mexique" pour reprendre les mots des cinéastes. Or, les rencontres qui ont lieu se limitent aux seuls compagnons de voyage, souvent éloignés dans leur vie personnelle de la réalité zapatiste. Interrogés par la caméra au moment des événements, la caméra capte des impressions sur le vif, mais se prive par la même occasion d'une explication distanciée de ce qui se joue pour les non-initiés. Le spectateur est davantage amené à connaître les fantasmes de révolte et de sagesse indienne, qu'ont ceux-ci sur ceux-là. On aurait aimé plus d'implication de la part des cinéastes, qui semblent ne s'être guère éloignés de leur autobus. Le film ne peut dès lors prétendre à davantage de rencontres avec la réalité locale, qu'un circuit touristique effectué en deux semaines au Mexique. Ceci est d'autant moins excusable de leur part, que le mouvement zapatiste, tant loué tout au long du film, n'est plus, ici, qu'une image touristique de plus, pour spectateur en quête d'exotisme.
© LES FICHES DU CINEMA 2005
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