Viva Zapatero ! (2004) Sabina Guzzanti

Viva Zapatero !

Pays de productionItalie
Sortie en France21 décembre 2005
Procédé image35 mm - Couleur
Durée80 mn
DistributeurHaut et court (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurSabina Guzzanti
ScénaristeSabina Guzzanti
Société de production Studio Uno (Bari)
Société de production Secol Superbo e Sciocco Produzioni (Roma)
ProducteurValerio Terenzio
ProducteurSabina Guzzanti
Producteur exécutifFerdinando Vicentini Orgnani
Distributeur d'origine Haut et Court (Paris)
Directeur de la photographiePaolo Santolini
Compositeur de la musique originaleMaurizio Rizzuto
MonteurClelio Benevento

générique artistique

Rory Bremner(dans son propre rôle)
Sabina Guzzanti(dans son propre rôle)
Daniele Luttazzi(dans son propre rôle)
Michele Santoro(dans son propre rôle)
Enzo Biagi(dans son propre rôle)
Fabrizio Morri(dans son propre rôle)
Andrea Salerno(dans son propre rôle)
Lucia Annunziata(dans son propre rôle)
Beppe Giulietti(dans son propre rôle)
Claudio Petruccioli(dans son propre rôle)
Dario Fo(dans son propre rôle)
Flavio Cattaneo(dans son propre rôle)
Luciano Canfora(dans son propre rôle)
Karl Zéro(dans son propre rôle)
Marcelle Padovani(dans son propre rôle)
Bruno Gaccio(dans son propre rôle)
Udo Gumpel(dans son propre rôle)
Paolo Rossi(dans son propre rôle)
Ezio Mauro(dans son propre rôle)
Antonio Polito(dans son propre rôle)
Marcello Veneziani(dans son propre rôle)
Francesco Alberoni(dans son propre rôle)
Angelo Maria Petroni(dans son propre rôle)
Davide Caparini(dans son propre rôle)
Bill Emmott(dans son propre rôle)
Beppe Grillo(dans son propre rôle)
Maurizio Gasparri(dans son propre rôle)
Giorgio Lainati(dans son propre rôle)
Michele Bonatesta(dans son propre rôle)
Furio Colombo(dans son propre rôle)
Marco Travaglio(dans son propre rôle)
Ferruccio De Bertoli(dans son propre rôle)
Eric Jozsef(dans son propre rôle)
Elio Veltri(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Sabina Guzzanti, show-woman italienne, se définit elle-même comme "un bouffon". Son rôle : dénoncer les travers de la société italienne par le rire. "RaiOT", le show "satirique" que lui avait commandé Rai 3, une des principales chaînes italiennes, a été annulé après le premier numéro, sans motifs valables. Avec Viva Zapatero !, Guzzanti reprend cette parole censurée, et règle ses comptes avec Silvio Berlusconi, qui a peu à peu imposé un contrôle sur la totalité des médias italiens. La démarche documentaire de Guzzanti évoquera inévitablement celle de Michael Moore. Comme celle de l'Américain, elle est, en effet, parfois partiale, souvent ironique, toujours très militante et efficace. Le montage fait alterner des sketches avec des interviews de dirigeants, de journalistes concernés par les problèmes de censure, ou de satiristes étrangers (Karl Zéro ou Bruno Gaccio pour la France)... Et ce mélange donne à l'ensemble un ton assez vif. Ce qui n'empêche pas le film d'avoir de réelles vertus pédagogiques. Car Viva Zapatero ! nous permet de mieux mesurer ce qu'est l'actuelle situation de l'Italie, sur laquelle, malgré la proximité géographique, nous sommes finalement assez peu informés. Guzzanti explique d'abord les raisons et les moyens qui ont installé cette forme de censure "néo-fasciste" en Italie. Elle reconstitue ainsi l'enchaînement de petites entraves à la liberté et de petites lâchetés, qui ont conduit à faire taire toute contestation et museler une presse qui a pris le réflexe de s'autocensurer. Ensuite, elle expose les conséquences de cet état de fait, pour elle et pour les autres. Ce qui l'amène à s'interroger sur ce qu'est encore une démocratie lorsque l'information et la satire n'y sont plus tolérés. Et le constat est alors assez frappant ! La technique d'interview de Guzzanti est simple : elle laisse les gens s'exprimer, reposant inlassablement les mêmes questions à ceux qui tentent de noyer le poisson. Elle remercie pour leur point de vue intéressant ceux qui restent murés, et laisse tranquillement couler ceux qui s'embourbent tout seuls. Guzzanti dénonce par la dérision, et, ce faisant, n'incite pas le spectateur à réfléchir, mais plus à se moquer. La musique, fellinienne, clownesque, de même que certains effets de montage, encouragent d'emblée à ne pas tenir compte des propos de certains intervenants. De plus, ses homologues étrangers, pris comme contre-exemples, sont un peu malhonnêtement présentés comme jouissant d'une liberté totale. Tout, en somme, est systématiquement mis au service de ce qui est, avant tout, un réquisitoire et une démonstration, beaucoup plus qu'une enquête. Mais même si ce côté démagogique peut agacer, tout cela est finalement de bonne guerre. Car il y a bien une guerre à mener...
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