Gallipoli (2004) Tolga Örnek

Gallipoli

Pays de productionTurquie
Sortie en France07 décembre 2005
Procédé image35 mm - Couleur
Durée118 mn
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Générique technique

RéalisateurTolga Örnek
ScénaristeTolga Örnek
Société de production Ekip Film (Istanbul)
Distributeur d'origine Too Cool Distribution (Paris)

générique artistique

Jeremy Irons(la voix du narrateur)
Sam Neill(la voix du narrateur)

Bibliographie

Synopsis

Ce documentaire est une évocation de la guerre de 1914-18 à travers la bataille de Gallipoli, qui opposa la Turquie aux armées de la Triple Entente. Chaque pays sous-estimait alors la force de son adversaire, prévoyant une guerre rapide et efficace. C'est en l'occurrence le noeud de la problématique de cette bataille de Gallipoli, où le Gouvernement anglais de W. Churchill avait planifié un débarquement afin de soumettre très rapidement la Turquie. Le 18 mars 1915, une vague de bombardements navals franco-anglais fit rage dans le détroit des Dardanelles. Cette impressionnante démonstration de force devait faire fuir les forces turques. Mais trois des cuirassés disparurent sous le feu turc. Le 25 avril 1915, les infanteries australienne, néo-zélandaise, française et anglaise débarquèrent, sous un tir nourri et ininterrompu. Les pertes furent énormes. Ceux qui purent survivre s'installèrent dans des tranchées : la guerre de position s'installait, comme sur les autres fronts. Les régiments arrivés au cours des mois suivants augmenteront la liste honteuse des disparus au combat. L'État Major anglais décida d'évacuer ses troupes en décembre 1915. Gallipoli est le fruit de six années de recherches auprès des universités et instituts des anciens pays belligérants. Les événements sont relatés à travers la lecture des lettres de soldats des deux camps. Les photos d'époque sont utilisées avec la technologie de la 3D afin de faire entrer le spectateur dans les tranchées et le quotidien des soldats turcs et anglo-saxons. Les lieux de la bataille sont revisités à l'aide de caméras mobiles, cherchant le spectaculaire en toute circonstance, qu'il s'agisse de prendre des vues aériennes ou de filmer un canon. La technologie mise en place dans cette réalisation n'est pas sans rappeler le traitement de l'image et du son de Il faut sauver le soldat Ryan de Spielberg. On assiste également aux reconstitutions de batailles, avec des explosions filmées au ralenti, des soldats courant en tenue d'époque, etc. La hiérarchie militaire anglaise est ici désignée comme le grand coupable, ses ordres stupides ayant entravé la fraternité et l'estime réciproque qui semblaient naître entre soldats des deux camps. Présenter ainsi le quotidien des soldats est louable, ce qui n'est pas le cas de la geste militaire. La surenchère de reconstitutions de la guerre finit cependant, à la longue, par susciter l'ennui. Le film sert donc surtout à présenter un nouveau héros national, dont on aura pu estimer l'humanité par l'intermédiaire de ses lettres (qui sont lues tout au long du film, et ponctuent les autres témoignages), en même temps que son sens de la stratégie militaire : Mustapha Kemal, initiateur de la République turque en 1919.
© LES FICHES DU CINEMA 2005
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