La Fille du juge (2005) William Karel

Pays de productionFrance
Sortie en France04 janvier 2006
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn
DistributeurRezo Films (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurWilliam Karel
Auteur de l'oeuvre originaleClémence Boulouqued'après le récit "Mort d'un silence"
Société de production Roche Productions
Coproduction Arte France Cinéma
Coproduction INA - Institut National de l'Audiovisuel
Producteur associéBernard Tibi
Producteur déléguéDominique Tibi
Distributeur d'origine Rezo Productions (Paris)
Directeur de la photographieRomain Winding
Directeur de la photographieStéphane Saporito
Ingénieur du sonPhilippe Sorlin
Compositeur de la musique originaleDenis Barbier
MonteurSophie Brunet

générique artistique

Clémence Boulouque(dans son propre rôle)
Elsa Zylberstein(la voix de la narratrice)

Bibliographie

Synopsis

Après le très classique mais néanmoins intéressant Monde selon Bush, William Karel nous livre un portrait attachant et doucement mélancolique de la fille du juge Boulouque. Ce juge, maintenant oublié, capta pourtant toute l'attention des médias entre 1986 et 1990. En tant que membre de la chambre anti-terroriste, il avait alors en charge les dossiers concernant la vague d'attentats qui frappa Paris entre février 1985 et septembre 1986. En vingt mois, ces attentats avaient tué 15 personnes et blessé 335. Jeune père de famille, le juge d'instruction Boulouque mena une enquête acharnée qui devait aboutir au démantèlement du réseau Fouad Saleh, et le mener à un certain Wahid Gordji. Ce dernier, officiellement simple traducteur, n'était autre que le n°2 de l'ambassade d'Iran, chargé de négocier avec les diplomates français la libération des otages détenus au Liban. Touchant les hautes sphères de la politique, l'affaire devait alors se compliquer. Elle devint, ainsi, le symbole de l'indépendance du pouvoir judiciaire. En novembre 1987, Gordji fut finalement entendu par le juge, mais pour être ensuite relâché, faute de preuve. D'autant que le traducteur était devenu une monnaie d'échange pour la libération des otages français. Les médias, persuadés de la culpabilité de Gordji, enfoncèrent le juge, devenu à leurs yeux un pantin au service du pouvoir. Jusque-là discret, le juge décida de s'expliquer dans la presse. Mal lui en prit, puisqu'il fut inculpé pour avoir violé le secret de l'instruction. Les médias s'acharnèrent, sa hiérarchie le lâcha, et Boulouque finit par se suicider en 1990. Onze ans plus tard, Clémence, la fille du juge, est le témoin direct de l'effondrement des deux tours à New York. Le passé resurgit alors et la pousse à écrire son histoire.
© LES FICHES DU CINEMA 2006
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