Ocean men (2001) Bob Talbot

Les Plongeurs de l'extrême

Pays de productionAllemagne
Sortie en France05 février 2002
Procédé image35 mm - Couleur
Durée40 mn
>> Rechercher "Ocean men" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurBob Talbot
Société de production HB5B Media AG
ProducteurAlmut Saygin
Producteur exécutifJan Herrmann
Producteur exécutifHendrik Hey
Distributeur d'origine La Géode (Paris)
Directeur de la photographieBob Talbot
Ingénieur du sonJeffrey Hinze
Compositeur de la musique originaleCliff Eidelman
DécorateurSikander Goldau

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Umberto (Pelizzari) et "Pipin" (Ferreras) sont les deux stars de la plongée en apnée. Jacques Mayol, recordman de cette discipline à plusieurs reprises entre 1966 et 1983, et qui inspira à Luc Besson son célèbre Grand Bleu, les représente. Une certaine complicité, un goût commun du risque et de l'exploit les a, un temps, unis. Mais entre "Pipin" et Umberto, la rivalité va bientôt l'emporter. Umberto, l'Italien de trente-cinq ans, est, depuis son plus jeune âge, un amoureux fou de la mer et de ses mystères. "Pipin" le cubain, à l'enfance rude, semble, lui, obsédé par l'exploit pour l'exploit. Le film (Allemand !) de Bob Talbot nous présente un portrait croisé, comme furent croisées les performances des deux champions, des plus conventionnels. Le scénario, très rudimentaire, recompose par fragments les enfances, les passions et les exploits de deux plongeurs devenus quasi-mythiques. L'histoire de la plongée en apnée que nous distille ça et là le film, nous apprend que "Pipin" Ferreras a effectué plus de six cents plongées en apnée à plus de 100 mètres de profondeur, et décrocha record sur record de 1989 à janvier 2000. Le film montre cette ultime victoire. Pelizzari le supplanta en 1991, 1996 et 1999. Un affrontement vécu de plus en plus durement par "Pipin". On s'attache davantage - enfin, si l'on arrive à se passionner pour ces exploits sub-aquatiques - au sourire souvent rêveur de l'italien, à son amour présenté comme quasi-fusionnel avec l'océan, qu'au visage, crispé et teigneux, du cubain avide de victoires (il fut accusé, peu après le tournage, d'avoir entraîné son épouse Audrey Mestre, elle aussi plongeuse, dans une tentative de record qui lui fut fatale). Le film ne prend vraiment son intérêt que par la salle où il a été projeté : la version vidéo ne pourrait intéresser que des férus de plongée. En revanche, sur les 1000 mètres carrés de l'écran circulaire de la Géode (Paris), tout cela a une certaine gueule ! Et puis, ça ne dure que trois petits quarts d'heure, et si les dauphins sont au rendez-vous, ils ne servent pas de prétexte à un message primaire type Grand Bleu. Qui l'emportera de la compétition à distance (l'un dans les eaux italiennes de Ligurie, l'autre dans celles du Mexique) des deux champions ? Et bien, figurez-vous, on s'en moque un peu ! On les oublie, même, cerné, envahi que l'on est par un univers foisonnant et toujours merveilleux. De bien belles images, comme on disait naguère. Dommage que s'y superpose une musique souvent redondante et assommante. Les fonds marins, c'était "le monde du silence" nous avaient pourtant dit, il y a presque un demi-siècle, Cousteau et Louis Malle...
© LES FICHES DU CINEMA 2002
Logo

Exploitation