Synopsis
En 1953, les PDG des entreprises de tabac se réunissent pour résoudre un grave problème. En effet, depuis quelque temps déjà, des scientifiques parlent de la nocivité du tabac, c'est-à-dire leur fond de commerce. Pour maintenir et accroître leurs chiffres d'affaires, les industries font alors appel aux techniques du marketing. Prenant le contre-pied absolu des déclarations scientifiques, ils vont présenter leur produit comme une source d'épanouissement individuel. La campagne publicitaire fonctionne désormais à plein régime, et utilise tous les médias possibles. La publicité à travers le cinéma, en l'occurrence, devient un atout essentiel, notamment pour toucher les 15-25 ans. Mais voilà, depuis les années 1990 les industries du tabac doivent de nouveau faire face aux révélations publiques, et les procès les mettant en cause se multiplient. En France, le commerce du tabac, monopole d'État depuis Colbert, alimente les caisses du Trésor Public par l'intermédiaire de la Seita. Lorsque la loi Évin apparaît (interdisant de fumer dans certains lieux publics), les firmes du tabac encouragent les députés à rédiger un texte de loi intransigeant, afin de rendre son application impossible et surtout impopulaire. Les nouvelles stratégies de développement se portent également sur le marché des cigarettes de contrebande et s'implantent dans les États dépourvus de législation antitabac : la nouvelle cible choisie est alors l'Afrique, où le paquet de cigarettes est moins cher qu'une bouteille d'eau, nous dit-on.
© LES FICHES DU CINEMA 2006