Synopsis
Dès les premières minutes de ce concert, Neil Young convoque les fantômes du passé : Hank Williams au Grand Ole Opry. Chapeau texan, costume crème, boots style Nashville, le chanteur raconte, en effet, que sa guitare lui a été vendue par un chanteur, qui l'aurait lui-même obtenue du grand Hank. De l'art de forger un mythe en une seule petite anecdote ! Pour entamer la tournée consécutive à la sortie de son album "Prairie Wind", le chanteur avait décidé de faire son premier concert à Nashville. Du coup, sa pensée semble totalement tournée vers les chanteurs du passé, qui ont tant marqué ses prestations acoustiques. L'esprit semble être toujours là ! Loin des délires électriques de ses furieux concerts avec le groupe Crazy Horse, Neil Young manifeste ici, à l'instar de Dylan, le désir de revenir aux sources. Il va donc jouer l'intégralité de "Prairie Wind", ainsi que quelques morceaux des deux autres albums ("Harvest" [1972] et "Harvest Moon" [1992]) avec lesquels ce dernier constitue une sorte de trilogie. Ce sera alors l'occasion d'entendre, notamment, la chanson titre "Heart of Gold" et l'inévitable "The Needle and the Damage Done". Mais, ce qui importe sans doute le plus ici, c'est que l'on découvre un Neil Young un peu nouveau. Un Neil Young que l'on sent profondément apaisé, malgré l'anévrisme dont il est atteint,et qui, ici, prend simplement plaisir à jouer ses chansons, accompagné de musiciens, amis de longue date, de sa femme, et même d'Emmylou Harris, venue faire les choeurs.
© LES FICHES DU CINEMA 2006
