Ballerina (2007) Bertrand Normand

Pays de productionFrance
Sortie en France23 juillet 2008
Durée67 mn
DistributeurFloris Films (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurBertrand Normand
Auteur du commentaireAlain Ghazal
Société de production Adesif Productions (Paris)
Société de production Les Films du Tamarin (Paris)
ProducteurFrédéric Podetti
ProducteurYann Brolli
Distributeur d'origine Floris Films
Directeur de la photographieBertrand Normand
MixeurRaoul Fruhauf
MonteurAntonella Bevenja
RégisseurIgor Moyceyev
GraphisteThierry Maisonnave

générique artistique

Ulyana Lopatkina(dans son propre rôle)
Diana Vichneva(dans son propre rôle)
Evguenya Obraztsova(dans son propre rôle)
Alina Somova(dans son propre rôle)
Andrian Fadeyev(dans son propre rôle)
Igor Zelensky(dans son propre rôle)
Valery Gergiev(dans son propre rôle)
Makhar Vaziev(dans son propre rôle)
Olga Chenchikova(dans son propre rôle)
Galina Kekisheva(dans son propre rôle)
Olga Moyceyeva(dans son propre rôle)
Guenady Selioutzky(dans son propre rôle)
Altynaï Asylmuratova(dans son propre rôle)
Ludmila Safronova(dans son propre rôle)
Svetlana Zakharova(dans son propre rôle)
Manuel Legris(dans son propre rôle)
Cédric Klapisch(dans son propre rôle)
Pierre Lacotte(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Si, en Europe de l’Ouest, la fascination qu’exercent sur leur public les danseuses de ballets classiques tend à s’estomper, en Russie en revanche, leur prestige est demeuré intact depuis le XIXe siècle. C’est aux ballerines du Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg (le fameux Kirov de l’ère soviétique) que le documentariste Bertrand Normand, ébloui par leur expressivité remarquable, a choisi de consacrer trois années de son travail. Il a pour ce faire sélectionné, pour leur talent, leur charisme personnel et leur sens dramatique, cinq danseuses. Chacune illustre, à des stades différents de son évolution artistique, le parcours d’une ballerine russe promise à une carrière nationale et internationale. En partie grâce à la présence du chorégraphe français Pierre Lacotte, qui montait Ondine au Mariinski, le réalisateur a eu accès à toutes les salles d’exercices et de répétitions, aux coulisses, aux loges, et nous propose un regard intime sur ces jeunes femmes engagées totalement dans leur art, malgré le tribut physique et psychologique à payer pour le pratiquer à un tel niveau. Nous suivons ainsi Alina, entre sa dernière année à la célèbre académie de danse Vaganova et sa première année au Mariinski, Svetlana l’Ukrainienne qui rejoindra le Bolchoï à la fin du tournage, Evgenia, future étoile, connue des spectateurs français pour son rôle dans Les Poupées russes de C. Klapisch (ce qui nous vaut un petit "cross over" entre son film et ce documentaire ), Diana, étoile accomplie, toute en tension, souvent sollicitée à l’étranger, notamment à l’opéra Garnier, et Ulyana, sans doute la plus touchante, étoile brisée deux ans durant par un accident à la cheville, et qui met, avec succès, toute son énergie à remonter sur scène. Toutes, chacune à leur manière, disent la rigueur et les sacrifices, la tentation de l’abandon mais aussi l’incroyable bonheur du spectacle et la ferveur du public qui les portent chaque fois un peu plus loin. L’école de ballets russes a la réputation justifiée de ne pas dorloter ses danseuses douées. En leur confiant rapidement des solos en tout début de carrière, l’institution les pousse à acquérir une maturité très précoce et un sens de leur responsabilité artistique peu commun. Malgré une photographie trop terne, sans doute imputable à un manque de moyens, le choix d’un dispositif classique alternant entretiens avec les différents protagonistes (danseuses, directeurs, répétiteurs), séances de travail, extraits de ballets du répertoire et de tournées, le tout soutenu par un excellent montage, s’avère judicieux. Il parvient à faire émerger l’essence même de cet art où le seul instrument est le corps, durement forgé au service de la grâce. Ce documentaire rend un bel hommage au courage, à l’ambition d’excellence et aux exigentes personnalités de celles qui y consacrent leur vie. Au-delà de son sujet, qui peut sembler désuet, le réalisateur réussit à faire partager son admiration pour ces êtres d’exception et sa passion pour le ballet classique.
© LES FICHES DU CINEMA 2008
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