Red Army (2013) Gabe Polsky

Red Army

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France25 février 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée85 mn
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Générique technique

RéalisateurGabe Polsky
Assistant réalisateurSasha Tsyrlin
ScénaristeGabe Polsky
Société de production Gabriel Polsky Productions
Producteur déléguéWerner Herzog
Producteur déléguéJerry Weintraub
Producteur déléguéLiam Satre-Meloy
Distributeur d'origine ARP Sélection (Paris)
Directeur de la photographiePeter Zeitlinger
Directeur de la photographieSvetlana Cvetko
Compositeur de la musique originaleChristophe Beck
Compositeur de la musique originaleLeo Birenberg
MonteurEli Despres
MonteurKurt Engfehr

générique artistique

Slava Fetisov(dans son propre rôle)
Vladislav Tretiak(dans son propre rôle)
Scotty Bowman(dans son propre rôle)
Vladimir Pozner(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Pendant la guerre froide, l’URSS s’est employée à instrumentaliser le sport en le mettant au service de sa propagande idéologique, mais également en l’utilisant comme moyen d’alimenter la fierté nationale. Le plus grand succès soviétique ? Son équipe nationale de hockey, qui brilla à partir de la fin des années 1970. Portée par cinq joueurs emblématiques, la "Red Army" balaya les Canadiens - réputés imbattables -, avant de chuter contre les États-Unis aux JO de Lake Placid en 1980. L’humiliation fut nationale. Pourtant, du point de vue sportif, le meilleur restait à venir... Gabe Polsky (auteur de l’inédit The Motel Life) signe un documentaire ludique, construit comme un thriller, qui revisite la success story des hockeyeurs par le biais du destin de "Slava" Fetisov. Hockeyeur le plus titré de l’histoire, premier joueur à rejoindre la prestigieuse National Hockey League américaine, Fetisov fut ministre des Sports de Poutine de 2002 à 2008. Ce personnage hors du commun, charismatique, drôle et parfois acerbe, s’approprie en quelque sorte Red Army : son parcours suffirait à nourrir un long métrage passionnant. Fetisov apporte un éclairage inattendu sur l’époque, en se remémorant son éducation, son envie d’ailleurs au milieu des années 1980 et sa loyauté absolue à son équipe, malgré les embûches du Politburo et la trahison de son coéquipier le plus proche. Et, surtout, ses relations avec les deux entraîneurs successifs de la Red Army : le légendaire Anatoli Tarasov et le totalitaire Viktor Tikhonov, issu du KGB. Tarasov, personnage captivant, puise son inspiration dans mille domaines pour entraîner son équipe. Il prend ainsi conseil auprès d’un champion d’échecs afin de définir ses stratégies, mais fait aussi appel à la danse, et donc au Bolchoï. En découlent une fluidité de jeu et une grâce assez magiques. Débarqué pour d’obscures raisons politiques, Tarasov est remplacé par le chefaillon Tikhonov. Une longue période de conflit larvé entre les joueurs et leur nouveau coach s’ensuit : la Red Army, c’est alors onze mois d’entraînement consécutifs. Les mécontents, s’ils protestent trop, pourront toujours aller en Sibérie... Malgré cette tension, l’équipe conserve sa superbe. Le documentaire prend aussi le temps de se pencher sur l’accueil (passablement agressif) fait aux joueurs soviétiques aux États-Unis, où ils sont attelés à des équipes diverses. Les joueurs de la Red Army, sans leurs équipiers, ne parviennent pas à se glisser dans le jeu américain bien plus individualiste, et, pour tout dire, bien moins gracieux. S’ensuit alors une traversée du désert pour nos héros, jusqu’à ce qu’un entraîneur inspiré les réunisse au sein de l’équipe de Detroit : le miracle s’accomplit et la magie opère à nouveau. Ailleurs, une image parmi d’autres : on voit Fetisov, alors qu’il est interviewé, dégainer un portable plaqué or. Quand Gabe Polsky se permet de lui poser une question, Fetisov aboie, avec son accent russe : "Hey, I’m doing business". Red Army est donc aussi un portrait en creux de la Russie moderne, dont les dirigeants actuels ont tous été formés par la machine soviétique...
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