Synopsis
1952, à Saïgon, pendant la guerre d'Indochine. On trouve le cadavre d'un Américain, mort assassiné. L'inspecteur français chargé de l'enquête interroge un correspondant anglais qui a bien connu le disparu. Le journaliste, Fowler, vivait à Saïgon avec une jeune Vietnamienne, Phuong, qu'il espérait épouser dans le cas où sa femme, restée en Angleterre, accepterait le divorce. Survint Pyle, un Américain idéaliste qui, tombant amoureux de Phuong et sachant que Fowler est déjà marié, avoue tout bonnement à celui-ci qu'il désire épouser la jeune fille ; aveu qu'il accompagne de considérations morales et psychologiques sur l'âge de son rival, sa situation familiale, son caractère. Phuong, mise elle-même en demeure de choisir entre les deux hommes, bien qu'elle ne soit pas insensible à la jeunesse et aux sentiments de Pyle, repousse sa demande en mariage pour rester avec Fowler dont elle espère le divorce. Fowler, qui nie avoir trempé dans l'assassinat de Pyle, révèle que celui-ci n'était pas seulement pour lui un rival en amour, mais entretenait dans la clandestinité une action que lui-même condamnait. Pyle avait en effet de nombreux contacts avec une organisation qui, pour s'emparer du pouvoir en renvoyant dos à dos Français et communistes, se livrait à des actes terroristes. Cette troisième force exploitait le caractère idéaliste et naïf de Pyle et s'est, aux dires de Fowler, débarrassé de l'Américain le jour où celui-ci est devenu trop gênant. L'Inspecteur réussit à faire avouer à Fowler que si Pyle s'est rendu sur les lieux où il devait trouver ses assassins, c'est parce que lui, Fowler, s'était fait leur complice en laissant, bien que prévenu, Pyle, son rival, aller vers la mort. A ce moment de son récit, Fowler reçoit une lettre de sa femme lui annonçant qu'elle accepte le divorce. Mais quand il fait part à Phuong de cette heureuse nouvelle, la jeune fille, qui a compris sa responsabilité dans la mort de Pyle, refuse de renouer avec lui. Fowler restera seul avec le poids de sa faute et, la justice des hommes ne pouvant rien contre lui, l'idée insupportable que, n'ayant pas la foi, il ne peut la confier au néant.
© Les fiches du cinéma 2003
