Synopsis
Taciturne et méticuleux, Sandro accepte mal son nouveau coéquipier de route, le jeune Nino, trop volubile et insouciant à son goût. Conduire un camion a travers l'Europe demande autant de sérieux que d'efficacité. Pour Sandro, l'horaire et le chargement priment le reste. Nino songe davantage à passer du bon temps. Différence de mentalité, l'affrontement est inévitable et les deux hommes en viennent aux mains en rase campagne. Il faut pourtant repartir. La bagarre a profité à chacun. Nino s'explique Sandro comprend ! Une génération les sépare, deux conceptions se font face, pourquoi se quereller ? La sympathie puis l'amitié vont les unir. Nino, sous ses dehors désinvoltes, est un routier accompli ; un peu casse-cou, certes, mais très habile et son rêve, c'est de posséder, un jour, un camion bien à lui. Pourquoi pas avec Sandro ? Marché conclu ! Sandro signe les traites et le camion est acheté. A l'enthousiasme succède l'inquiétude. La recherche des contrats s'avère difficile, la Mafia contrôle et régente tout le trafic. Sandro et Nino ne se découragent pas. Pour rentabiliser leur affaire, ils acceptent un transport, malgré la grève des camionneurs, et deviennent ainsi « des jaunes », des parias. Il faut survivre, honorer ses engagements, qu'importent, de ce fait, la légalité et la provenance de l'argent ! Caché dans le camion, un « client » de la Mafia passe la frontière sans encombre. Un peu plus tard, menacés sans raison, Sandro et Nino se débarrassent de leur passager et empruntent, alors, des routes secondaires pour échapper aux représailles. En vain. Pour rupture de « contrat » ils sont battus et leur véhicule est saccagé avant d'être lancé dans le ravin. Nino se précipite et le maintient en équilibre au-dessus du vide. Dans la détresse, la solidarité joue. En constatant la situation, un routier oublie ses griefs syndicaux pour leur venir en aide. Sandro et Nino reprennent ensuite la route. Le chargement arrivera à bon port malgré le retard.
© Les fiches du cinéma 2003
