Synopsis
C'est le dernier jour de l'été. Une jeune veuve, Aurore, ses trois cousines, Bernardine, Diane et Emilie, courent vers le lac pour voir se lever le soleil. Des cavaliers trop gais, étourdis par le vin et les plaisirs de la nuit, les abordent. Parmi eux, une silhouette se détache, pâle et fatiguée, celle de Rapahël de Lorris. Raphaël vit une existence de débauche et d'ennui en défiant la Mort dont il a si peur. Les orgies succèdent aux orgies dans une morne désespérance. Lorsqu'à un bal, Raphaël retrouve Aurore, un désir impérieux l'envahit de posséder cette femme légèrement méprisante, gentiment moqueuse à l'égard de sa cour de soupirants. Mais si Raphaël représente la Nuit, Aurore vit au Soleil : elle est pieuse, équilibrée, sereine, s'occupe d'oeuvres de charité, visite les malades dans les hôpitaux. La passion va submerger ces deux être si différents qui n'ont connu de l'amour que la vertu ou la débauche. Mais Raphaël refuse de dégrader Aurore, de la souiller : aussi s'éloigne-t-il. Aurore, que la pitié a d'abord attirée vers cet homme pourri, s'aveugle au point de croire que sa vertu seule constitue l'obstacle qui la sépare de Raphaël. Comme il ne peut venir à elle, elle ira à lui. Aurore, la pure Aurore, la nausée aux lèvres, se dégrade dans des parties fines dans les bras d'hommes qui la dégoûtent. Mais Raphaël, se jugeant indigne d'elle, repousse l'Aurore déchue comme il avait repoussé l'Aurore immaculée. De désespoir, la jeune femme se suicide moralement en épousant le sénateur de Granville, âgé, boiteux, cruel. Raphaël, las de vivre, se fait tuer sous les yeux d'Aurore, en robe de mariée.
© Les fiches du cinéma 2001