Synopsis
Au cours de la cérémonie organisée pour fêter ses 103 ans, le doyen de France Amédée Benoît est pris d'une attaque. Au prêtre venu pour l'administrer, il confle un crucifix volé il y a cinquante ans, ce qui ramène à évoquer sa jeunesse. Truands de père en fils, les Benoît font preuve d'une grande conscience professionnelle dans leur « travail ». Entré très tôt dans la carrière, Amédée y déploie son habileté, se marie avec une voleuse à la tire et vit paisiblement au sein de sa famille, jusqu'au jour où l'avènement de la montre-bracelet ruine son industrie. Chacun, désormais, doit s'en tirer comme il peut et, revenus en 1956, nous assistons aux mésaventures d'Alexandre, petit-fils d'Amédée contraint de dérober successivement leur uniforme à un Breton et à un gardien de la paix, non sans avoir dû, au préalable, accoucher une jeune femme. Le métier est dur pour tout le monde, c'est ce que viennent nous raconter sur l'écran les délégués des deux syndicats de truands. Le premier, handicapé par sa myopie, est surpris par l'amant de sa fille à qui il donne une sévère leçon de morale. Le second, incapable de résister aux femmes, se voit entraîner très loin par sa faiblesse. Edifié par ces récits et n'ayant plus rien à attendre d'un monde qui se montre si hostile aux truands, Amédée Benoît rend enfin le dernier soupir.
© Les fiches du cinéma 2001