Synopsis
Le faux... le vrai... où se situe la différence? Surtout pour un artiste, éternel magicien qui, avec ses tours de passe-passe, tente de laisser une durable lueur d'émerveillement dans les yeux des éternels enfants qui le regardent. Orson Welles, "truqueur" de génie, nous parle des escrocs qu'il a connus, à commencer par Elmyr de Hory, capable de dessiner des Matisse, des Monet, des Picasso qu'authentifient, par la suite, avec pompe les experts du monde entier... Elmyr le Faussaire a eu droit à sa biographie signée d'un nom qui allait s'en faire un dans le domaine de l'escroquerie: Clifford Irving, vrai auteur des faux mémoires de Howard Hughes... Howard Hughes, si semblable au puissant Kane imaginé dès 1941 par Welles. La boucle se boucle: Orson se frotte les mains, tandis que passe, superbe, la silhouette d'Oja Kodar dont le grand-père hongrois, faussaire de génie, avait si admirablement imité Picasso... "Ah non! arrêtez! Pour le coup, M. Welles, vous mentez! Le grand-père d'Oja Kodar n'a jamais touché un pinceau de sa vie..." Mais qui dit vrai dans ce film et qui dit faux? Orson, Oja, Irving, sa femme, Elmyr? L'art, probablement, qui sort vainqueur des êtres à travers les siècles. Et Welles s'en va, ravi, un sourire aux coins des lèvres, travailler à devenir immortel.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma