Synopsis
Un homme, un Africain, lit le livre de Samuel. Un homme donne les significations cabalistiques des lettres de l'alphabet. Une créature dans laquelle on reconnaît Hanna Schygulla, apparaît. L'ecclésiaste, le livre de Ruth, une agression raciste... Il n'y a pas de récit dans ce film, qui n'a aucun rapport avec le film de Murnau. D'ailleurs, il ne s'agit pas du Golem de Prague, créé par le Maharal pour protéger les Juifs, mais d'après le réalisateur, d'un Golem présent dans des récits cabalistiques des 3ème et 11ème siècles. Que Amos Gitai ait voulu s'exprimer en termes de parabole, c'est évident. Qu'en plus il se livre à des recherches d'écriture, c'est non moins évident. Que l'objet de la parabole soit l'exil et les exilés, c'est encore une fois presque évident. En outre, les images sont superbes. Mais cela nécessite du spectateur qu'il soit familiarisé avec la Bible, qu'il en connaisse la musique lorsqu'elle est lue en hébreu, qu'il veuille bien entrer dans le film. Sinon, l'oeuvre de Gitai reste peu accessible, voire rapidement ennuyeuse. Cependant, il faut encourager les producteurs à prendre ce genre de risques.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma